A L'OMBRE D'EROS - visite guidée
27. Aug. 2015
Gâteau nuptial – Résine, tulle, or – diamètre 60 x 50 cm – 2015 – Courtesy l'artiste et Centre Pompadour/Laboratoire néoféministe
Artiste autrichienne et « néo-féministe », Michaela Spiegel a imaginé pour l'exposition ce Gâteau nuptial plutôt iconoclaste, qui se joue des codes du genre avec une ironie certaine. Surmontant une pièce montée cristalline, le visage de la mariée, sur lequel le voile est pudiquement baissé, est déjà déformé des stigmates de la vie conjugale. La bouche pleine, ce qui l'enjoint au silence, d'une grenade dont le goupillon est une alliance en or du meilleur carat, la voici désormais une femme occupée, dans tous les sens du terme!
Dans une réflexion récurrente sur la situation et le rôle des femmes dans l'histoire, et notamment dans l'histoire de l'occident bourgeois qui a modelé en profondeur sa représentation dans le monde contemporain, ce gâteau nuptial s'avère une insolante critique de l'institution du mariage: le monde moderne a-t-il vraiment remplacé le mariage de raison par le mariage d'amour? Dans ce lieu, chargé d'amour autant que des alliances stratégiques de la royauté, Michaela Spiegel semble rappeler qu'Eros ne suffit au consentement marital, tandis qu'elle entend en dynamiter les conventions.
Depuis près de vingt ans, Michaela Spiegel explore plastiquement les multiples et complexes facettes de la condition féminine, au travers de peintures, collages, photomontages, de samples d’images et de vidéos.
A l'instar du cynique Antisthène cherchant dans les rues d’Athènes, lanterne éclairée en plein jour, l’essence d’Homme proclamée par Socrate, Michaela Spiegel défend l’inessentialité de « La » Femme. Dans une posture résolument existentialiste, l’artiste entend déconstruire, avec un sens de l’humour aigu et subversif, la mythologie de La Femme, d’une supposée « nature féminine », dont il importe de se libérer.
Concernée, cinglante, et sans concession, elle joue avec les mots, l'Histoire, et ses représentations, les mythologies psychologiques, sociales et politiques, qu’elle cherche à déconstruire. La richesse de son travail s'enracine dans un foisonnement tous azimuts, intellectuel et réjouissant, d' entrelacs de jeux visuels et de jeux sémantiques, de jeux de mots et «jeux d’esprit» pour reprendre la terminologie freudienne, de décalages perpétuels, de transvaluations permanentes, de détournements esthétiques, de télescopages qui ouvrent toujours une troisième voie, dans cette décontextualisation vivace qui réactive sans cesse le sens.
Une oeuvre toujours emprunte d'une réjouissante folie à l'esprit dada mâtiné de Mme de Rotschild !
En 1995, Michaela Spiegel fonde l' Instituts für heil & sonderpädagogik», fonctionnant comme un module à la fois informel et «institutionnel» de création «néoféministe». Le néoféminisme, écrit l'artiste, «est le contraire du sexisme. le néoféminisme est la déclination contemporaine du féminisme dans un monde multigenre.» La maison mère se trouve à Vienne, en Autriche, et sa branche française, le Centre Pompadour, laboratoire néoféministe ouvre ses portes en 2012 au Château Lafoutte. le Château Lafoutte, précise Michaela, « est le premier monument français classé hystérique, incontestablement. »
Né en 1963 en Autriche, Michaela Spiegel vit entre Vienne et Paris.
texte de Marie Deparis-Yafil
ouvretesyeux / anne kerner
20. Dez. 2014
L’artiste a réalisé un ensemble de très grands dessins à partir de captures d’écran de classiques du film érotique ou pornographique soft du siècle dernier ( L’Empire des sens, Fatale, 9 semaines et demie, Emmanuelle…).
Ces PRISES DE VUE, selon l’artiste elle-même, se focalisent sur les visages des « capturées », des actrices jouissantes, des actrices « prises de vue ». Selon Michaela Spiegel, ‘Ces visages laissent présager de mondes sombres entre sommeil, hypnose, extase et mort. Eblouies par leur propre plaisir, les paupières alourdies par la « petite mort », les lèvres semi-ouvertes, ces femmes nous parlent d’exaltation et avouent satisfaction muette. » Se joignent à ces dessins une série plus petite de crus de femme – eux aussi tirés de films historiques comme Psycho. Enfin, trois vidéos rappellent des destins de femmes d’exception, à la fois incarnées et filmées par Spiegel elle-même : Marie Bonaparte, Gala Dali et Anna Freud.
Les grandes œuvres, après transfert de la capture d’écran sur papier coréen fait main, sont dessinées avec des craies pastel sec noir et blanc et réalisées avec une virtuosité qui peut faire penser à la photographie. La photographie, cette manière de « prendre de vue » qui élit un instant : ici l’extase. Une manière, entre dessin et prise de vue, qui a retenu l’attention de Régis Durand, spécialiste de la photographie et commissaire invité de l’exposition.
PRISES DE VUE : ce titre semble pointer clairement en direction de l’image mécanique, photographie ou cinéma, comme l’indique d’ailleurs la légende générique de ces tableaux (« Pastel sec sur capture d’écran transférée sur papier coréen »). En même temps, la légende indique non moins clairement l’importance du rôle de la main, dans cette opération de transfert sur un support qui lui aussi évoque la richesse du fait main (le papier coréen). Nous sommes donc à la conjonction de trois sources, le cinéma, la photographie, et le dessin, conjonction qui est monnaie courante aujourd’hui dans le traitement des images qui existent de plus en plus rarement à l’état « pur ».
Mais ce qui compte aussi, et peut-être surtout, c’est le fait que ces considérations techniques sont mises au service d’une exploration, d’un champ de recherche qui concerne le corps dans tous ses états, y compris celui de son absence apparente. C’est ce que laissent entendre des termes tels que « capture », ou « prise », qui inscrivent ses œuvres dans un jeu du désir et de la jouissance. Comme toujours chez Michaela Spiegel, le choix d’un procédé ou d’un médium est dicté par l’objet de la recherche. Ici, comme on va le voir, l’enchevêtrement de différentes temporalités sera mis au service d’une expérience, la jouissance féminine, difficile à saisir sous une forme simple.
« Au départ », il y a bien une première tentative pour isoler un phénomène, par le biais d’un arrêt sur image dans le défilement de divers films érotiques « softs ». Isolée et transférée sur papier, cette image fournira la base d’une recréation sous la forme d’un dessin au pastel sec – une recréation plutôt qu’un transfert, car cette opération n’a rien de mécanique. Le tableau que nous regardons est inclassable, car il porte la marque des différentes opérations qui lui ont donné naissance, dont il condense les énergies spécifiques à chacune. Celle du film, d’abord : les visages des actrices nous sont parfois familiers, mais surtout ils appartiennent sans conteste à l’univers visuel du cinéma. Ce n’est pas que la photographie ne connaisse pas le gros plan : il suffit de penser au admirables portraits de Helmar Lerski, par exemple, ou encore aux fameux « Visages photographiés de près » de Witkiewicz. Mais Lerski, justement, venait de l’univers du cinéma, et tentait, par le seul jeu de l’éclairage et du cadrage, d’en retrouver la plasticité. Et Witkiewicz, proche lui aussi du cinéma et du théâtre, faisait des visages des masques qui devenaient acteurs dans de petites saynètes.
Mais en regardant les tableaux de Michaela Spiegel, nous ne pensons pas nécessairement « gros plan ». Nous pensons davantage, me semble-t-il, à des notions telles que « durée » et « récit », indissociables de l’univers filmique. Nous sommes devant des arrêts de ces flux temporels, arrêts qui créent une très forte tension au travers de l’opération que l’on appellera « photographique », et qui consiste à prélever dans le continu filmique une image seule. Ce coup d’arrêt est un paradoxe, car il vise à réinscrire dans une durée quelque chose dont il vient en même temps de l’extraire. C’est ce que Patrice Chéreau a admirablement décrit sous le nom de modification : « Celle des visages, celle des corps, dans l’érotisme ou la tension, le va-et-vient entre les deux, tout cela justement qui ne se laisse pas enfermer dans une image, mais qui s’installe dans une durée. Saisir cette durée au travail : comment se modifie une idée, une pensée, un sentiment qui naît, un autre qui meurt et s’étiole, quelque chose à l’intérieur qui dévore et qui brûle et se lit sur le visage, que la caméra voit aussitôt – ou le spectateur–, une rédemption, tout ce qui passe par la tête des hommes et qui serait le sujet de mes récits et du travail que je fais avec les acteurs : la modification. ». Extrait du texte de Régis Durand, commissaire de l’exposition.
Michaela Spiegel, Galerie Vanessa Quang, 17, rue des Filles du Calvaire, 75003 Paris. Jusqu’au 06/01/15.
artsy editorial: ICONIC WOMEN IN ECSTASY, REDRAWN
20. Dez. 2014
Austrian artist Michaela Spiegel’s newest show “Prises de Vue” features sensual pastel drawings, and marks her first solo exhibition in Paris in over six years. Now on view at Vanessa Quang Gallery,the series was based on stills from artsy soft-core pornographic and erotic films from the 20th century such as L’Empire des Sens (1976), 9 1/2 weeks (1986), and Emmanuelle (1974).
Spiegel imagines the women in the films as being “taken” or “captured,” both by the camera and by their sexual partners. By focusing on the female face in ecstasy, Spiegel removes the “male gaze” perspective that pervades most pornographic films, giving agency to the actresses in her images and privileging their pleasure. “These faces suggest dark worlds between sleep, hypnosis, ecstasy and death. Dazzled by their own pleasure, eyelids heavy with the ‘little death,’ the semi-open lips, these women tell of excitement and satisfaction,” says Spiegel.
The artist projected the photographic stills onto massive sheets of handmade Korean paper and then drew with black-and-white pastels onto the paper. The moody, sultry photorealistic images artfully capture intimate moments with a sex-positive spin. By appropriating soft-core pornography—a medium that is seen as exploitative to women—Spiegel is able to humanize the actresses by manipulating the color and composition of the original images. Spiegel’s pastel drawing of Kim Basinger from 9 ½ Weeks, which features the actress in bed with her eyes closed and a finger in her mouth with her tousled blond hair obscuring her face, is given new empowered meaning given the context of the film, wherein Basinger’s character gets involved in a passionate but unhealthy affair with a Wall Street executive played by Mickey Rourke.
Also included in the exhibition are a series of female faces from iconic films, such as Alfred Hitchcock’s Psycho, as well as three videos that focus on exceptional women Marie Bonaparte, Anna Freud, and Gala Dali.
—Sola Agustsson
Austrian artist Michaela Spiegel’s newest show “Prises de Vue” features sensual pastel drawings, and marks her first solo exhibition in Paris in over six years. Now on view at Vanessa Quang Gallery,the series was based on stills from artsy soft-core pornographic and erotic films from the 20th century such as L’Empire des Sens (1976), 9 1/2 weeks (1986), and Emmanuelle (1974).
Spiegel imagines the women in the films as being “taken” or “captured,” both by the camera and by their sexual partners. By focusing on the female face in ecstasy, Spiegel removes the “male gaze” perspective that pervades most pornographic films, giving agency to the actresses in her images and privileging their pleasure. “These faces suggest dark worlds between sleep, hypnosis, ecstasy and death. Dazzled by their own pleasure, eyelids heavy with the ‘little death,’ the semi-open lips, these women tell of excitement and satisfaction,” says Spiegel.
The artist projected the photographic stills onto massive sheets of handmade Korean paper and then drew with black-and-white pastels onto the paper. The moody, sultry photorealistic images artfully capture intimate moments with a sex-positive spin. By appropriating soft-core pornography—a medium that is seen as exploitative to women—Spiegel is able to humanize the actresses by manipulating the color and composition of the original images. Spiegel’s pastel drawing of Kim Basinger from 9 ½ Weeks, which features the actress in bed with her eyes closed and a finger in her mouth with her tousled blond hair obscuring her face, is given new empowered meaning given the context of the film, wherein Basinger’s character gets involved in a passionate but unhealthy affair with a Wall Street executive played by Mickey Rourke.
Also included in the exhibition are a series of female faces from iconic films, such as Alfred Hitchcock’s Psycho, as well as three videos that focus on exceptional women Marie Bonaparte, Anna Freud, and Gala Dali.
—Sola Agustsson
LA LUST / nuit de la poésie / paris / expo PRISES DE VUE
11. Dez. 2014
et si on parlait un peu de la LUST.
la LUST est ce qu’on traduit en français par DESIR, PLAISIR, ENVIE, JOIE, VOLUPTE, selon les circonstances.
la LUST a ses principes, on le sait bien, depuis qu’un certain Viennois, un certain Mr. FREUD a commencé à nous éclairer par ses écrits et au-delà de ses principes et de son époque. Mr. FREUD qui se traduit par Mr. JOIE.
d’ailleurs, je suis toujours étonnée du fait que les psychanalystes mâles de l’époque portaient des noms comme FREUD (JOIE donc), JUNG (JEUNE) ou REICH (RICHE) et que les femmes psychanalystes se contentaient avec des noms comme DEUTSCH (ALLEMAND), KLEIN (PETIT), SPIELREIN (JEUX PROPRE) …mais évidemment elles n’y étaient pour rien et même en tant que néoféministe - je suis la directrice du laboratoire du néoféminisme - je ne soupçonne pas la propagande patriarcale derrière cette coïncidence.
néoféministe ?
non, le néoféminisme n’est pas une maladie vaginale, ni marginale d’ailleurs. par contre le néoféminisme, la LUST du néoféminisme peut être contagieuse, la LUST peut vous prendre et du coup vous vous sentez JEUNE et RICHE au lieu de ALLEMAND et PETIT, même en tant que femme.
donc parlons de la LUST.
on sait bien, que par principe et tradition, les femmes ne parlent pas de leur LUST. les femmes de certains milieux doivent parler de deux domaines : de leurs enfants et de leurs hommes – ou encore mieux, de leurs maris.
les femmes émancipées de certains milieux parlent de leurs hommes comme si elles parlaient de leurs enfants, car leurs hommes parlent d’elles aussi comme si, ils parlaient des enfants, le plus ils les ….aiment.( ?)
derrière cette minimisation se cache peut-être une peur bleue des mecs, des crocs des tigresses ou l’inclinaison à l’ordinaire pédophilie journalière ; ça se discute.
certain, par contre, est le fait que la féminité minimisée présente une référence subtile évoquant le souvenir du méchant loup – ce travesti gourmand avec un certain goût pour les femmes d’un certain âge – qui faisait savourer des rôles fabuleux de genre à ses chaperons rouges.
désormais, le monde est grand et nous ne vivons pas tous à Stockholm.
par justesse, j’aimerais bien vous avertir des femmes de Stockholm - et son syndrome -qui ont traversée leurs frontières en faux cils et papiers. elles admirent et sympathisent avec les loups et les appellent le plus souvent « mon lapin » ou « mon petit canard ».
non pas, par inclinaison à l’ordinaire zoophilie journalière, mais plutôt par copie, bien-pensante que par cette imitation elles pourraient égaliser ce problème de genre. et pas seulement parmi certains milieux, personne ne s’étonne où le « L » de cette imitation a été perdu.
mais détrompez vous. ce n’est pas une question des milieux injustes, justes ou même féministes. la LUST se discute très peu entre femmes, même si une certaine Simone de Beauvoir a été scolarisée au « Cours Désir », cette école pour jeunes filles de bonnes familles.
et pourtant, l’image de la LUST féminine que vous voyez autour de vous, n’est pas petite.
cette image de la LUST féminine a même une certaine valeur commerciale, bien au contraire de la LUST des femmes en tant que besoin vital. Littéralement parlent de rester ENVIE ….
l’image de la LUST féminine fait vendre, la vraie LUST féminine fait peur.
l’image de la LUST féminine se vend même – et pas seulement dans cette exposition d’exhibition mais aussi par des hommes biologiques et par leurs propres corps. sinon, d’après toute logique, comment pourrait-on expliquer le succès d’une certaine Conchita Wurst – Autrichienne d’ailleurs et homme biologique – qui l’incarne en tant que femme barbue au Crazy Horse de Paris ?
alors, retournons au « Cours Désir ». mes dessins aux pastels secs, donc mes images de la LUST féminine, je les ai intitulé PRISES DE VUE, car ils montrent la LUST mise en scène par le regard.
au « Cours Désir », école pour jeunes filles de bonnes familles, on apprend que par sa nature, l’homme prend. si l’homme se fait prendre, on pourrait dire, soit qu’il s’est fait attraper en faisant quelque chose de pas trop bien ou bien qu’il a renoncé à sa fonction naturelle d’étalon superpuissant et….virulent viril….qui semble, d’après les règles du jeu des genres du jour, ne pas être trop bien non plus.
dans les deux cas la notion de honte s’implique pour le mâle, ce lapin malin, depuis des générations gênées. le mépris lui est garanti.
soyons généreux concernant la question des genres et les partis pris ou plutôt les parties prises :
le mâle prend sans gêne mais il ne se fait pas prendre sans gêne.
la femme, par contre, d’après le « Cours Désir », ne prend pas sans gêne et ne devrait pas se faire prendre sans gêne, sauf que la salope prend du plaisir…..
o là ! du coup – tiré – on parle de salopes ! la femme minimisée, la KLEINE frau, est devenue une salope en quelques lignes à cause de son plaisir pris, à cause de sa LUST. elle, cette KLEINE frau, une fois la LUST consciente prise, est devenue dangereuse, incalculable, donc égalitaire dans son entre-prise de la LUST.
la punition par mépris, ce n’est pas une question de milieux injustes, justes ou même féministes.
la LUST féminine fait peur, c’est évident. PRISE DE VUE, la KLEINE frau ou la salope – c’est comme vous voulez, car les possibilités de modèles d’identifications ne sont pas vastes - montre ses dents. la LUST féminine fait peur aux hommes et elle fait peur aux femmes par le simple ordre des choses.
donc, mettons un peu d’ordre dans ces choses : car entre l’objet de plaisir et l’objet de désir c’est juste une question de point de vue. et si elle-même, ne prend pas le droit de jouer avec sa LUST, personne n’accordera à cette KLEINE frau où grande salope, c’est comme vous voulez, le droit de dépasser son statut d’objet et de jouir de sa LUST.
la PRISE DE VUE implique un point de vue et mon point de vue néoféministe me dit que le mépris ne satisfait point le dit masochisme naturel de la femme.
par le jeu des rôles de genres, elle peut devenir son propre LUSTOBJEKT, son propre objet de plaisir. la LUST de se voir, la LUST d’être vue et la LUST de se faire voir ont jusqu’à ce jour beaucoup en commun avec le fait d’aller se faire voir parce qu’elle, la KLEINE frau, n’est pas restée à sa place de masochiste naturel. MEPRISE DE VUE alors.
bien entendu, mes PRISES DE VUE, mes dessins des femmes PRISES DE VUE autour de nous, sont des FAKES, des extases cinématographiques, des têtes d’actrices en pastel sec, des simples images de la LUST. elles se reflètent une dans l’autre mais elle reflètent aussi la possibilité de la LUST. nulle part mes PRISES DE VUE sont victimes de leur propre jeu.
they FAKE IT TO MAKE IT, et alors ?
et alors, si on se permettait un peu de propagande néoféministe en remplaçant Mr. FREUD (JOIE donc) par Mme HORNEY ? (je vous laisse le choix de la traduction selon les circonstances….)
EMMANUELLE KANT
31. Okt. 2014
UNE VIDEO PROJECTION DE LA SERIE MALENTENDUS POUR UN MEILLEUR MONDE
la vidéo EMMANUELLE KANT est une collage des scènes légendaires du film EMMANUELLE, réalisé 1974 par Just Jaeckin, sonorisé et sous-titré avec des citations de la Critique de la Raison Pure (1781) et de la Critique de la Raison Pratique (1788) de Immanuel Kant.
EMMANUELLE KANT est un aufklärungsfilm*, plus pur que dur, adapté pour éclaircir tous âges et genres sur la question approfondie de l’image hystorique du rôle féminin.
Mr Immanuel Kant et Mme Emmanuelle … s’unissent de façon caricaturale en âme et chair sur les paroles de la critique de la raison pure et pratique – une fois les censures des siècles divers laissées derrière eux.
« vertu et bonne volonté » réclame-t-il, Mr Kant. ou es-ce plutôt Madame, qui désire – nullement pathologique mais pratique bien sûr – une soumission douloureuse ?
à priori, la majesté du devoir féminin a son propre moral masculin.
sapere aude !
*(le mot allemand aufklärung signifie aussi le siècle des Lumières comme l’éducation sexuelle )
VIDEO PROJECTION AUS DER SERIE MISSVERSTÄNDNISSE FÜR EINE BESSERE WELT
das aufklärungsvideo EMMANUELLE KANT ist eine video-collage aus einigen legendären filmszenen des von Just Jaeckin 1974 gedrehten blockbusters EMMANUELLE, neu vertont und untertitelt mit textzitaten Immanuel Kants Kritik der Reinen Vernunft (1781) und dessen Kritik der Praktischer Vernunft (1788).
EMMANUELLE KANT eignet sich als schulungsfilm für alle altersstufen und gehtschlechter zur näheren hinterfragung des hystorisch weiblichen rollenbildes.
herr Immanuel Kant und frau Emmanuelle …dürfen sich - einmal die zensuren diverser vergangener jahrhunderte hinter sich gelassen - mit geist und körper in der kritik der reinen wie der praktischen vernunft karikatural vereinigen.
tugendhaft und guten willen will er, der herr Kant. oder ist es eher sie, der es – keineswegs pathologisch sondern praktisch veranlagt - nach schmerzlich lustvoller unterwerfung dürstet ?
a priori hat die erhabenheit der weiblichen pflicht ihre eigene männliche moral.
sapere aude !